Une Œuvre, Un établissement
Dans le cadre du dispositif Une Œuvre, Un établissement, en partenariat avec le Fond Régional d'Art Contemporain situé à Sotteville-lès-rouen, le collège Jacques Brel a reçu pendant un mois une œuvre de Sophie Ristelhueber intitulée Autoportrait (Détail1), réalisée en 1999. Un espace d'exposition a été aménagé au CDI afin de permettre à tous les élèves du collège et à ses personnels de venir à la rencontre de cette œuvre.
Plusieurs séances de travail ont été organisées au CDI en direction des élèves de troisième, en collaboration avec Mme Bellon, notre documentaliste.
Les élèves de 3e3 découvrent l'œuvre...
Les élèves ont travaillé par petits groupes d'abord, individuellement ensuite, pour réaliser des recherches documentaires sur l'Artiste, rédiger une description détaillée de l'œuvre, et tenter de l'analyser. La tâche s'est révélée ardue, l'œuvre étant assez difficile à comprendre de prime abord.
Sophie Ristelhueber, Autoportrait (détail 1), 1999.
Présentation de l'artiste :
"Sophie Ristelhueber est née le 21 octobre 1949 à Paris. Elle a étudié à Sorbonne et à l'école des études supérieures." (Marina, Lola, et Leïlou, 3e1)
"Elle fait de la photographie, des films, des installations ainsi que des œuvres sonores. L'histoire et le territoire sont les thématiques qui l'intéressent dans son travail." (Aline et Allia, 3e3) "Elle travaille sur le passé, sur la trace mais aussi sur son passé à elle." (Luiza et Chanel, 3e3)
Sophie Ristelhueber en 2009. Source : http://sophieristelhueber.blogspot.fr/p/biographie.html
Description de l'oeuvre :
« Ceci est une photographie de Sophie Ristelhueber.
Cette photographie est présentée dans un cadre blanc sous verre. Elle s’intitule Autoportrait (détail 1) et date de 1999. » (Imène, 3e4)
« Cette œuvre […] mesure 83,5 sur 69,5 cm […]. On voit une plage avec du sable blond épais, sec et fin au premier plan, mouillé au deuxième plan. A l’arrière-plan se trouve la mer qui est plutôt calme malgré quelques vagues blanches agitées. Au centre, sur la gauche de la photographie, encerclé par la mer, dépasse un rocher foncé, pointu de taille moyenne. Le ciel est bleu clair avec des nuages fins et longilignes, il fait beau, le temps est ensoleillé. Au milieu de l'image, scellé dans le sable, se trouve un mur en béton gris délabré. Par-dessus, on peut observer sur sa partie haute un revêtement clair abîmé. Il y a aussi un renfort métallique fin, rectiligne placé à l’horizontale et au centre de ce mur. Vers le bas de celui-ci se trouve une structure d’escalier en ferraille rouillée, sans marches. Et en haut de ce mur, une barre en fer dentelée est en suspens au-dessus du vide, elle tient juste grâce au mur. Elle semble aussi très détériorée. On aperçoit sur la gauche l’ombre de cette façade. De même, on en observe une autre ombre très fine tout à droite de l’œuvre mais là, on ignore son origine. » (Lucie, 3e4)
Quelques analyses produites par les élèves :
"Pour moi cette œuvre est complexe comme la photographe qui l’a prise. L’artiste voulait prendre en photo tous les endroits où elle voyageait, elle est allée dans beaucoup d’endroits dans le monde comme Beyrouth en 1984 ou Vulaines en 1989. D’après nos recherches sur l'œuvre, cela nous parait refléter sa propre image du parcours de sa vie.
La photographie qui peut paraître banale au premier abord nous montre finalement ses trajectoires brisées qui peuvent être évoquées dans le fait que le mur est lui aussi brisé ou alors qu'elle est désormais seule face à son métier qui est sa passion et dos à ses « ennemis » les photoreporters qui sont pour elle trop vus par le monde. On peut imaginer que la mer prise en photo est la Manche. On croirait que la guerre a balayé les murs d'un bâtiment mais qu’un mur persiste. Pourquoi la guerre ? Peut-être parce que la Manche est la plage où a eu lieu le Débarquement de la seconde guerre mondiale. Je me demande d'ailleurs comment la poutre réussit encore à tenir debout. C'est comme si c’était une métaphore qui voudrait dire : la guerre peut nous détruire de l'extérieur (le corps/les murs) mais à l'intérieur (l'esprit/la poutre) nous pouvons lutter pour ne pas nous écrouler. D'ailleurs Sophie Ristelhueber est étrangement fascinée par la guerre car une grande partie de ses œuvres y sont dédiées." (Jules, 3e3)
"Autoportrait (détail 1) de Sophie Ristelhueber montre un paysage vide et une structure détruite. On ne peut comprendre immédiatement cette photographie sans réflexion. L'œuvre a l'air simple à comprendre car c'est une photographie sans trop de détails mais ce manque de détails rend la tâche difficile. Ayant observé différentes œuvres de Sophie Ristelhueber. Je constate qu’elle aime prendre en photographie des endroits détruits, cela peut être pour rappeler la destruction, la mort ou tout autre chose négative. Le fait que les constructions soient en ruine et sans vie peut faire penser que l'artiste considère ses photographies comme une personne blessée.
Ces paysages ont pu être détruits par la guerre ou par des catastrophes naturelles.
Elle compare les bâtiments partiellement détruits avec les personnes qui ont été blessées au cours de la destruction de ces paysages." (Nursin, Rayan, Nolan, Thomas et Camille, 3e1).
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